Ce matin, comme souvent, en prenant mon petit déjeuner, je regardais les infos sur EURONEWS ou LCI, je ne sais plus.
Soudain, l'insoutenable... Un journaliste, un homme qui faisait son travail, est assailli par plusieurs jeunes. Il est roué de coups et de coups de pieds. Ils sont plusieurs à s'acharner sur lui. L'homme soudain ne se protège plus... Il est inanimé. Autour de lui, d'autres jeunes ont assisté, regardé, et ... personne n'a réagi.
Cela fait écho en moi... Je revois d'autres images récentes. Cette femme battue et maltraitée sur l'esplanade des invalides, la semaine dernière. Ce jeune étudiant venu manisfesté, qui lui aussi se fait massacrer par d'autres jeunes. Il est seul. Ils sont dix, quinze, à s'acharner sur lui.
Pourquoi? Pourquoi toute cette violence?
Ni le journaliste, ni la femme, ni l'étudiant ne représentent un pouvoir ou une menace pour ces jeunes révoltés n'ayant dans le coeur, à ce moment là, que haine, violence incontrôlable et mépris.
Qu'est ce qui leur fait si mal... qu'ils croient se faire du bien en faisant du mal à autrui quelqu'il soit????
C'est un malaise profond qui éclate depuis quelques mois. Un malaise qui n'est pas récent. Un malaise qui n'a pas de couleur politique. Un malaise qu'il serait juste d'observer vraiment, avec humilité, sans culpabilité mais avec responsabilité.
Notre société a besoin d'être totalement réformée.
Il est évident que les codes sociaux, économiques mis en place ne marchent plus.
Il est évident que l'animalité primaire de l'être se réveille et que l'on oublie que ce n'est pas en se regardant le nombril et se mettant des oeillères qu'on avance et qu'on évolue mais en regardant au loin et en englobant dans ce regard l'autre, les autres comme étant des réflets de nous-même, de notre humanité profonde.
Porter sur le monde, la planète, la société, un regard sans jugement mais exigeant, un regard honnête, impliqué et responsable me semble être, peut être, une des voies d'explorations qui permettront de sortir de l'impasse où nous sommes.
Cette violence insoutenable peut être un cadeau si nous l'observons comme le résultat d'une expérience de vie qui ne marche pas et que nous l'utilisons pour transformer ce qui ne fonctionne pas en repartant sur des bases totalement différentes.
Notre société n'est pas perdue.
Il n'y a pas de génération perdue.
Il n'y a qu'un profond désespoir qui part dans tous les sens, car il n'est pas reconnu et entendu, car il n'est que jugé et comdamné sans apporter de réelles solutions.
Rien n'excuse les agissements violents qui font la une depuis trop longtemps mais ce n'est pas la répression qui va les empêcher.
C'est l'exigence, la remise en question de soi, par chacun de nous, à notre niveau, la responsabilisation de chacun, tous les jours, dans tous les actes que nous posons.
C'est reconnaître cette part de nous désespérée que nous dénions et que ces êtres nous permettent de connecter, d'observer afin de trouver en nous les solutions qui nous permettrons d'avancer et de faire évoluer notre monde et notre société.
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