Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacités des générations futures de répondre aux leurs. ( Brundtland 1987)
Yann Arthus-Bertrand survole la terre depuis de longues années. Et, lui qui la voit de haut, avec une certaine distance, a pu constater les dégats dont la fulgurante croissance économique de notre société de consommation est responsable:" La production des biens et des services a été multipliée par 7 en 50 ans, alors que la population mondiale a seulement doublé! Le volume de la pêche et la production de viande ont été multiplié par 5, la consommation d'énergie aussi, et les émissions de CO2 par 4. En un siècle, la consommation d'eau douce, principalement pour l'agriculture, a été multipliée par 6. Aujourd'hui si les 6 milliards d'êtres humains consommaient chacun autant qu'un Français, il faudrait 3 planètes pour subvenir à nos besoins. Il en faudrait 6 si tous consommaient comme un Americain!
Le développement durable n'est pas un concept politique. C'est la voie de la raison et de l'avenir.
Nous commençons déjà à payer le prix de nos consommation excessives et irraisonnées des ressources : Le climat change, les catastrophes naturelles s'intensifient, les tensions pour les ressources s'accentuent, les écarts de richesses alimentent l'instabilité l'instabilité mondiale...
Il ne s'agit pas de sauver la planète... Elle en a vu d'autres et elle a le temps devant elle! Il s'agit de réinventer notre rapport à elle afin de préserver les générations futures. Nous prenons la terre pour un super marché alors qu'elle est notre maison... D'un côté, nous entendons le silence de nos hommes politiques sur ces questions, quand nous regardons l'absence de mesures et que l'autre, nous voyons la conscience environementale des citoynes monter en flèche, cela ne peut qu'interpeler! Arrêtons de nous plaindre de nos hommes politiques, nous avons les hommes politiques que nous méritons. Nous sommes tous personnellement responsable de notre terre et de notre avenir. Les 38 manquements à la législation européenne sur les questions environnementales ne choquent que peu de gens mais la France est pourtant l'un des plus mauvais élèves de l'Europe dans ce domaine!!! Si nous voulons obtenir de nos gouvernements, qu'ils soient de droite ou de gauche, des mesures concrètes, si nous souhaitons obtenir des entreprises des produits de consommation plus respectueux de l'environnement et moins générateurs de déchets, nous devons nous mobiliser ensemble! Créons une conscience citoyenne qui incitera les sphères politiques et économiques à passer aux actes, c'est à dire à un développement durable." Cette conscience citoyenne passe par des actes simples au quotidien. La fondation Nicolas Hulot pour l'homme et pour la terre en a répertorié une liste. Cela passe par l'achat de produits du commerce équitable, certes pas toujours bon marché mais produit avec respect à tous les niveaux de la chaîne de production. cela passe par l'émanation de qui nous sommes à chaque instant et la conscience que nous avons et choisissons de partager... que les anciens schémas de fonstionnement de marchent plus et qu'il est temps de réinventer un autre rapport à nous même, l'autre, à la vie, à la terre. Cet autre rapport est l'amour, donc le respect.
Peut être les jeunes de nos banlieues incendiées seraient moins violents si on posaient sur eux un regard différent, si on ne cloisonnait pas tout et si nous prenions tous nos responsabilités. Cela commence par un sourire à son voisin et peut se terminer par un job, un stage, une main tendue, un regard vrai, sain et sans complaisance sur l'autre. Pour que dans notre regard, il puisse lire tous les possible et sur se responsabiliser et choisir réellement qui il a envie de devenir.
Si certains d'entre vous sont interessés par le développement durable. Je leur conseille par exemple d'aller sur le site de la société "NATURA" : www.natura.com C'est une société Brésilienne qui a une filiale en France et qui est respectueuse de tout et de tous du début de la chaîne à la fin, même les bénéfices sont en parties redistribués!
Très bonne analyse, Victoire.
Je t'invite à lire la note de Secret des Dieux sur laquelle le débat est également ouvert depuis quelques jours :
http://secretdesdieux.noosblog.fr/secret_des_dieux/2005/10/plaidoyer_pour_.html
Je pense qu'entre le pis-aller de la boboïsation des esprits et l'action écologique militante, voire forcenée, il y a encore de la place pour des citoyens enthousiastes, volontaristes, pédagogues.
J'aime assez ton appel à créer une conscience citoyenne, mais il faut aller au delà. Nous serons jugés par les générations futures sur nos actes et leurs conséquences. Les problématiques climatiques, énergétiques, démographiques, économiques et bien sûr politiques se téléscopent. Serons-nous capable de tourner le dos à la société de consommation ? De remplacer l'auxiliaire Avoir par Etre ?
Proverbe indien à méditer : "La terre n'est pas un don de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prête".
Rédigé par : Laurent | 31/10/2005 à 21:37
Bonjour à toi,
Laurent (video.noosblog.fr) m'a conseillé de venir voir ton blog après une note que j'avais écrit justement sur le développement durable. Il a visiblement toujours de très bon conseils dans sa poche(en passant je découvre Marc Vella).
Je reviens sur ta note (mais je peux t'assurer que je vais parcourir tout ton blog maintenant) où tu dis que le développement durable n'est pas un concept politique. Je trouve ça étonnant, je pensais qu'il s'agissait d'une question éminemment politique au contraire qui pouvait être discutée et contredite. Si c'est la voie de la raison et de l'avenir, comme tu le dis, alors tu en fais quelque chose d'irrévocable, et tu ne demandes rien d'autre qu'une adhésion par la foi ou un impératif catégorique. Quelque chose qui ne va pas, personnellement. Et pourtant tu en discutes, tu tentes admirablement de convaincre (et sur la très grande majorité je suis d'accord avec toi), il y a bien là donc quelque chose de politique au sens d'un discours et d'une action à mettre en oeuvre.
Tu ne dis d'ailleurs rien d'autre par la suite lorsque tu abordes les hommes politiques. Laurent dans la petite discussion que nous avons eu à la suite de ma note provocatrice va jusqu'à parler d'une révolution nécessaire (et une révolution est toujours politique, en tout cas, dans le sens où je le lis).
D'autant que je trouve très rassurant d'entendre enfin ce discours là que tu as: "il ne s'agit pas de sauver la planète". Oui, je suis d'accord. Mille fois d'accord. La question est celle de ses habitants (voir même des hommes et des femmes uniquement). Je le suis encore, d'accord, quand tu évoques la nécessaire conscience citoyenne (et donc politique) qui doit s'emparer de cette question (mais pas seulement de cette question, de toutes les questions politiques, et je vois bien machiavellement la question de l'environnement comme un tremplin vers une conscience politique pleine et entière). Par contre, je ne vois pas ce que tu entends pas des actes simples au quotidien. Je ne suis pas convaincu ni ne crois un seul instant que les actes quotidiens dont on nous parle (produit du commerce équitable, recyclage, eau, etc...) peuvent aujourd'hui à court terme résoudre le problème dont tu parles d'inégalités continentales et de répartition des richesses (entre parenthèse, la question de la répartition des richesses fut probablement la première et peut-être la principale sinon la seule des questions politiques). Les produits du commerce équitable notamment ne sont pas une solution, en tout cas ne me sont jamais apparus comme tels pour moi (désolé, je n'y arrive pas), ils sont un problème légèrement érodé certes, quelque chose qui va dans le bon sens, mais ils restent la manifestation du problème quand même, ils déchargent de la question essentielle de la justice sociale les politiques aux manettes pour la renvoyer sur la sphère économique (quand bien même équitable).
Je m'éloigne un peu de toi quand tu parles du respect et de l'amour. A moins qu'il ne s'agisse de l'amor mundi et du respect de la parole dans des procédures plus ou moins prédéfinies, je ne crois pas que parier sur le respect et l'amour des autres aient jamais fonctionné à quelque époque que ce soit. Je ne suis pas certain que le sourire dont tu parles à l'attention de "jeunes de banlieues" ne soient pas aussi inefficaces que les actes quotidiens en matière d'environnement. Ça aide, c'est évident, mais c'est sous-estimer le problème qui se pose ailleurs, dans le rachat d'une dette urbaine et sociale qu'on doit solder d'une façon ou d'une autre, par exemple en repensant complètement le mode d'urbanisation, la question scolaire (moyen, sectorisation), les transports, l'incapacité de l'Etat depuis 20 ans à dériver les flux financiers (par exemple le marché des bureaux) vers des territoires défavorisées, etc...
Voilà, tout ça est fourre tout mais j'ai du mal à fixer mes idées dans la petite lucarne réservée au commentaire :) Si ce n'est pas claire, une seule chose : je te remercie sincèrement de ta note qui à deux ou trois choses près me rassure (c'est peut-être un peu bête, mais bon...), j'en avais marre des idées lénifiantes sur le développement durable :o)
Rédigé par : Account Deleted | 31/10/2005 à 23:19
Bravo! Je te conseille le site de Hervé Lange sur le même sujet: excellent!
Belle journée!
Rédigé par : Isabelle | 17/11/2005 à 06:58