L'économie souterraine
Un reportage de Cécilia Dauge & Olivier Journiat
Enquête L’économie souterraine, longtemps considérée comme mineure par les institutions, représente aujourd’hui 90 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. En apparence anarchiques, les réseaux qui organisent les trafics sont en réalité très structurés. Tous obéissent à des règles et des codes bien précis.
Ce soir sur France 2....
Nous avons décidé dans cette enquête de suivre le fonctionnement des bandes qui organisent le business dans les cités et banlieues en France. Certains groupes nous ont raconté comment leur système fonctionne à travers les deux business les plus rentables : la drogue et les armes. Ils ont accepté de nous montrer comment se passe une transaction lors d'une livraison de drogue, comment les réseaux de reventes du haschich sont organisés. Bref, ce monde fonctionne à l’image des grandes entreprises françaises "avec des patrons, des chefs d’équipes et des salariés". Ils nous ont aussi montré qu’il était aujourd’hui facile de se procurer des armes de guerre et des armes de poing dans les quartiers. Pour la première fois ils montrent à nos caméras un échantillon d’armes que l’on peut trouver dans les planques. Ces planques d’armes, ils les appellent des armureries. Les jeunes viennent s’y équiper en cas de nécessité pour les règlements de comptes ou pour organiser des "business". A l’issue d’une enquête de plusieurs mois, nous proposons de découvrir ce monde parallèle et souterrain qui représente environ 15 % du PIB français.
Carnet de route en Syrie. De ce pays au cœur d’une nouvelle tourmente, on ne sait presque rien. Un Etat socialiste et policier, un parti Baas omniprésent, un président héritier de son père mais qui doit encore faire ses preuves pour s’imposer au sommet de l’Etat. Mais les Syriens, comment vivent-ils ? Quels sont leurs rêves, leurs aspirations ? Des difficultés économiques du quotidien aux libertés politiques quasi-inexistantes, comment s’accommodent-ils d’un univers corseté, surveillé, censuré ou l’espionnite est la règle. Où la suspicion à l’égard du voisin est la norme. Le "printemps de Damas", annoncé à la mort d’Hafez El-Assad, est-il enfin en vue ?
C’est à ces questions que nous nous proposons de répondre. Pour cela, nous suivrons les pas de Samara Boustani qui a vécu toute son adolescence à Alep. Du hammam de la vieille ville au café Internet high-tech du centre-ville, du dernier salon de coiffure à la mode au "Batata", le rendez vous des ados, réplique exacte de l’enseigne Mac Donald’s rigoureusement interdite par le régime, Samara Boustani nous fait découvrir une Syrie inédite et pleine de contradiction. Il y a Nisreen la jeune étudiante qui rêve d’un fiancé à l’étranger ; Zine qui s’est fait refaire le nez pour plaire à son petit ami ; Sawsan la chrétienne et ses 3 enfants qui ne s’en sort pas avec son salaire d’ingénieur ou encore le Dr Kabbani récemment rentré au pays après une carrière brillante d’ophtalmologiste aux Etats-Unis. Lui a très vite déchanté devant la caméra de Samara Boustani. Malgré le risque, ils sont de plus en plus nombreux comme le Dr Kabbani à défier le régime, à tester ce qu’on peut ou ne peut pas dire en Syrie.
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